La présence de l’abeille domestique et le développement de l’apiculture en ville constituent des vecteurs de sensibilisation aux enjeux de biodiversité et de qualité de l’environnement. Les interventions mellifères* au Crapaud visent à promouvoir un verdissement et un aménagement urbain bénéfiques aux abeilles et autres pollinisateurs des villes.

Distribution de plantes mellifères

Entre 2013 et 2014, les membres du rucher collectif ont animé des kiosques sur l’apiculture et la végétation mellifère et ont distribué environ 500 plantes lors de différents évènements à l’UQAM et dans la communauté (lancement du portail Agriculture Montréal, lancement des jardins du Crapaud, Cultivons le PlateauLa journée de l’abeille à Montréal, etc.). Des variétés florales, vivaces et indigènes, comme l’Agastache, la Verge d’or des bois, la Verveine hastée et l’Aster de Nouvelle-Angleterre ont été offertes  aux Montréalais afin de les accompagner dans la conception d’aménagements susceptibles de constituer des ressources alimentaires et des habitats pour les pollinisateurs en ville.

Une prairie mellifère

 Plusieurs alternatives aux pelouses se présentent aux résidants des centres urbains intéressés à fournir des habitats de plus grande qualité aux pollinisateurs. L’implantation de prairies ou prés fleuris en remplacement du gazon constitue l’une de ces avenues et plusieurs villes européennes tentent déjà l’expérience dans une perspective de protection de la biodiversité.

Au printemps 2014, des membres du Crapaud ont mis en place un projet d’implantation d’une prairie mellifère à l’UQAM.

La prairie mellifère est une plantation regroupant des graminées et une variété de plantes à fleurs sélectionnées pour l’abondance des ressources en nectar et pollen qu’elles offrent aux abeilles. L’implantation de végétaux est faite de façon à rappeler la composition et l’aspect d’une prairie sauvage.

Une parcelle de 75 m2 de gazon a été détourbée, à l’angle des rues Sherbrooke et Jeanne-Mance, afin de faire place à une quinzaine de variétés de plantes à fleurs indigènes – Achillea millefolium, Helenium autumnale, Heliopsis helianthoides, Monarda fistulosa, Aster novae-angliae, Asclépiade Incarnate, Agastache Fenouil, Verge d’or des bois, Verveine Hastée, Rudbeckia – et de graminées.

Parmi les étapes qui ont mené à la réalisation de la prairie mellifère, on compte :

  • Le retrait du couvert gazonné par rotocultage;
  • L’amendement et le travail du sol;
  • L’implantation de plus de 500 plantules;
  • L’arrosage et le désherbage de la parcelle lors des 4 premières semaines;
  • L’ensemencement de trèfle rouge;

Une fauche saisonnière et une récolte de semences pour une phase d’agrandissement du projet sont également prévues pour l’automne 2014.

Ce projet est porté par le CRAPAUD et le GRIP-UQAM et soutenu par le Fonds Vert de l’UQAM (subvention)

*Le terme «mellifère» désigne une plante dont le nectar est recherché par l’abeille domestique et entre dans la fabrication du miel. Cependant, pour les objectifs du projet, plutôt qu’une stricte sélection de plantes mellifères, une sélection plus large de plantes nectarifères a été effectuée à fin de promouvoir une végétation bénéfique aux pollinisateurs indigènes également.