I. Des systèmes alimentaires articulés et transversaux pour une sécurité alimentaire, [VertigO] la revue électronique en sciences de l’environnement, Volume 14 Numéro 1 | Mai 2014

La malnutrition et l’insécurité alimentaire touchent 870 millions de personnes (FAO, 2012) avec une aggravation de la situation dans certaines parties du monde, principalement en Afrique. Pourtant, une grande majorité de ces populations vivent encore en milieu rural, d’où le rôle essentiel que peut jouer l’agriculture, tant pour améliorer les disponibilités alimentaires que pour générer des revenus. En outre, avec une urbanisation croissante et une présence accrue de l’insécurité alimentaire dans les villes, il apparait important de revoir le système alimentaire ou la production afin de fournir à ces populations un accès adéquat aux denrées alimentaires de qualité. Les enjeux actuels liés au développement agricole et à la sécurité alimentaire sont donc vastes, complexes et nombreux. Dans le cadre de ce dossier, [VertigO] présente des textes qui questionnent le système alimentaire dans une perspective transversale de sécurité alimentaire qui englobe tout le cycle de l’alimentation, allant de la production agricole à la consommation alimentaire.

 

II. Fruits des institutions et récoltes populaires – Étude sur la portée sociale du jardinage communautaire à Montréal de 1909 à 1990, Philippe Saint-Hilaire Gravel, Mémoire déposé en janvier 2014 au Département d’Histoire de l’UQAM.

Cette étude sur le jardinage communautaire à Montréal se base sur la littérature existante concernant le jardinage urbain en Amérique du Nord et sur différents fonds d’archives montréalais. Son but est de cerner le processus complexe d’institutionnalisation de ces jardins qui se retrouvent au coeur de la politique municipale montréalaise dans les années 1970 et 1980. À travers la documentation du rôle des associations réformistes anglophones, de la Ville de Montréal et de la Ligue ouvrière catholique, ce texte démontre la subordination des jardins communautaires au contexte social de la première moitié du 20ème siècle et à ses forces. Plus tard, dans les années 1970, un nouveau type de jardin s’articule avec le renouveau des rapports sociaux. Nés entre 1974 et 1980 de la collaboration des instances municipales de l’administration Drapeau avec des groupes populaires montréalais, les jardins deviennent rapidement dépendants de la Ville. À travers l’étude des archives de la Ville et du Jardin botanique de Montréal, nous explorons ces relations. Après la période de création populaire des premiers jardins, la Ville s’approprie la légitimité de les créer. À partir de 1980, dépendants des ressources fournies par le Jardin botanique, les groupes lui sont redevables de leur existence. Les années 1980 voient le jardin communautaire perdre son autonomie à choisir son emplacement, puis celle de son organisation interne. En 1986, le Rassemblement des citoyens de Montréal déloge l’Action civique et le jardinage communautaire subit un ralentissement. Par la suite, la nouvelle administration lui donne sa forme actuelle en systématisant les pratiques de jardinage sous la gestion des arrondissements. Nous en arrivons à la conclusion que cette vague de jardins s’inscrit dans les mêmes rapports de dépendance aux institutions quant à leur légitimité à occuper le sol urbain que les vagues précédentes, tout en constituant un champ d’études unique quant à l’autonomie des groupes populaires en matière de potagers.

 

III. URBANITÉ, printemps 2011

Dans sa publication du printemps 2011, la revue Urbanité offre un numéro qui s’intitule «Coordonner activités agricoles et développement urbain».

 

IV. L’agriculture urbaine : un outil multidimensionnel pour le développement des villes et des communautés, [VertigO] la revue électronique en sciences de l’environnement, Volume 10, Numéro 2 | Septembre 2010

Depuis maintenant plus d’une décennie – selon la plus récente estimation disponible – ils sont mondialement environ 800 millions à pratiquer l’agriculture urbaine (AU). 200 millions d’entre eux réalisent de la production de marché et 150 millions le font à plein temps. Ces gens produisent environ 15% de la production mondiale de nourriture. Selon les prédictions, ce pourcentage pourrait doubler dans la prochaine génération. Depuis 1996, les chiffres disponibles pour certaines villes ont démontré une augmentation du nombre de producteurs, de production et de valeur dans cette activité urbaine. Si la plupart des gens pratiquant l’agriculture urbaine vivent majoritairement dans les pays en développement, plusieurs se retrouvent également dans les pays industrialisés. Ce dossier de VertigO – la revue électronique en sciences de l’environnement publie des textes abordant cet outil de développement mais aussi utilisé pour la sociabilisation des citadins, l’aménagement viable de la ville, etc. Ce dossier montre que l’agriculture urbaine est un élément clef de la viabilité.